Je ménage mes activités,
Car demain, je dois travailler.
Je dois préparer le balai
Pour nettoyer le petit escalier.
Je calcule le temps écoulé,
Après-demain je dois donc balayer.
J'en suis déjà tout déprimé,
Comment la journée sera gâchée...
Après-après-demain, je devrai m'reposer,
Après-après-après-demain, j'pourrai récupérer.
Après-après-après-après-demain, je serai déjà
prêt pour
Après-après-après-après-après-demain
enfin en profiter.
Bienvenue dans les loges de ma belle paresse,
Où la vie s'écoulera comme une caresse.
Bienvenue dans les pages de ma chère ivresse,
Où la sieste bienveillante règne en nonchalante.
J'avais enfin pu m'reposer,
Car hier, j'ai pu lézarder.
Avant-hier, j'm'étais préparé,
Avant-avant-hier, j'avais récupéré.
Avant-avant-hier, je m'étais essouflé,
Avant-avant-avant-hier d'la poussière de l'escalier,
Avant-avant-avant-avant-hier que j'avais ramassée car
Avant-avant-avant-avant-avant-hier j'avais sorti l'balai.
Bienvenue dans les loges de ma belle paresse,
Afin d'y pénétrer, faut faire des bassesses.
Je ne vous demand'rai qu'une seule gentillesse,
Ce sera de balayer mon petit escalier...
Je voulais faire l'éloge de la paresse à ma manière,
sans passer par Marsan ou même Lafargue.
C'est une chanson que j'estime très réussie autant par les paroles
que par la musique et les arrangements qui collent bien
à l'insouciance et l'éxagération du texte.
N'empêche qu'après coup, je me suis dit : "J'aimerais bien
être
comme ça, mais je ne pourrais pas. Je n'arrête jamais".