L'OR GASME TOUT
(Le mardi 19 juillet 2022)
Ce sont les années "68"
qui ont promu l'orgasme comme but privilégié de la morne
vie qu'on se doit de remplir. Avant, c'était une anecdote, certes
plaisante mais aucunement un but à atteindre, sauf pour les mecs
qui ne se posaient même pas la question. Alors oui, progrès
de s'intéresser au plaisir de sa partenaire, bien vu. Mais apparemment,
ça n'a pas apporté que des avantages.
Moi, je vous l'avoue tout de suite, le saint orgasme ne m'est pas si important,
ni le mien, ni celui de mon amoureuse. S'il survient et est partagé
dans la plénitude, tant mieux ! Mais surtout pas un but !
Bien plus important pour mézigues, est le plaisir lent et long
des fameuses " préliminaires", qui peuvent ainsi durer
et se gonfler d'aventures sensorielles et bénéfiques. Je
ne suis pas le seul, l'unique à professer, si je professe quoi
que ce soit, je donne juste ma vue personnelle étayée de
(sûrement trop) nombreuses expériences.
Les pauvres créatures féminines qui n'ont eu dans leur ventre
que des lapins sont à plaindre. Mais elles ne se plaignent pas,
elles ne connaissent que ça (j'avais écrit "elles ne
connassent que ça", mais je vous l'assure, ce n'était
aucunement voulu, au moins consciemment, juste de la dysclaverie. J'ai
corrigé, n'y voyez aucune intention malencontreuse, juste une déplaisante
anecdote, enfin je voulais être honnête en n'omettant pas
ça).
Nous avons des zoutils zérotiques dont nous pouvons tirer profit
et le point le plus zinzimportant, d'en jouir plus que substantiellement.
Alors entendre sa femme demander "Quand est-ce qu'on baise ?"
n'est que fort décevant pour quelqu'un d'aventureux dans les jeux
comme moi, surtout si ce n'est que pour assouvir ses "besoins"
en cinq minutes. S'il y a une différence de formulation entre "baiser"
et "faire l'amour", je veux en tenir compte. Sans prétentions
de succès car le succès n'a rien à voir ici. Ne voyons
que l'échange. C'est pour ça qu'on est censés se
réunir entre "amoureux", non ?
Je n'ai plus envie d'être un lapin depuis des siècles, ça
m'a passé comme tant d'autres fausses valeurs. Et pourtant les
lapins abondent toujours. C'est la reproduction qui veut ça...
Les zenzymes gloutons, pas gamahucheurs pour deux ronds, les zhormones
aveugles qui dictent. Pourtant, nous sommes fiers de nous distinguer des
"pauvres zanimaux" qui ne peuvent pas philosopher comme nous
sur ce sujet sensible.
En parlant de "sujet", je considère bien ma "partenaire"
comme un objet (Haro sur le baudet !). Un objet de désir, un objet
de plaisir, un sujet j'espère aussi, pour que la réciproque
puisse s'épanouir dans le plus suave partage.
Voilà : continuer ne serait que du verbiage, je pense avoir livré
le fond de ma pensée, moi qui ne vois plus tous ces fantasmes qu'au
passé pas si simple mais plus qu'imparfait. Les fantasmes ont été
vécus, ce qu'ils ne devraient jamais, bien sûr, mais c'est
trop tard.