UNE FEMME MERVEILLEUSE
(Le jeudi 24 septembre 2020)
Dans la vie d'un homme comme moi, si on est
normalement construit, je ne l'ai été qu'à 35 ans,
on rencontre nombre de femmes merveilleuses. On ne peut malheureusement
pas toutes les connaître et "expérimenter". Mais
il s'en trouve heureusement quelques unes, dont les atomes s'accrochent
vite aux vôtres. Donc, on mise sur elles, elles misent sur nous.
Quoi de plus improbable et cependant merveilleux ?
Ça m'est arrivé, par chance et par autoconstruction, bien
plus d'une fois dans ma longue et courte vie. Certaines sont démasquées
assez tôt, ou bien on est démasqué par elles encore
plus tôt. Et ça casse assez rapidement, par chance et par
expérience. Et puis d'autres, plus proches, perdurent à
nos côtés. Mais plus la vie s'écoule, et plus on est
exigeant sur la personne qui partage nos moments. Et à la longue,
les différences s'exacerbent, deviennent un problème, une
gêne, un combat, une rancoeur, qui grandissent, qui grandissent.
On essaye d'être cool, de tolérer, d'accepter, si l'on est
tant soit peu honnête et respectueux. Quelle erreur, je viens tout
juste, à 70 balais, de m'en rendre compte.
On ne devrait pas, on doit rester soi, même si ce doit avoir des
conséquences désastreuses pour cette union que l'on a choisie
à deux. Les deux redeviennent un plus un, plus deux. On est bien
tout seul, mais la vie humaine s'est développée ainsi, on
n'aime pas être seul tout le temps, et les gènes nous poussent
à s'apparier, même si ce n'est pas dans un but procréatif.
Il faudrait pouvoir faire la part des choses et mener sa vie personnelle
et rêvée tout en partageant des lieux, des moments, des évèvements,
des joies, des tristesses, des affinités, des écoeurements,
des tâches souvent inutiles mais sociales et éducationnées,
des "loisirs". Partager, tel a été mon rêve
chaque fois que j'ai eu la chance et le choix de rencontrer une femme
merveilleuse. Deux ont su durer plusieurs années, mais deux échecs
au bout des minutes et du compte.