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Table d'orientation du chateau de Barjac par Jac PETIT-JEAN-BORET

Avant la pose...

TABLE D'ORIENTATION DU CHÂTEAU DE BARJAC

LA POSE

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Voici, par un fort mistral quelques vues de la pose des plaques
par mon ami Didier Isabel (qui les a cuites) en présence
de Jean-Patrice Goidin, l'initiateur du projet et aussi mon voisin.


L'HISTORIQUE


J'avais fait, pour nous situer dans notre environnement, une feuille
plastifiée avec les directions des principaux villages locaux et
des villes lointaines. J'en avais offert une copie à mon voisin architecte
qui bénéficiait de la même orientation et du même panorama.

Et v'la t-y pas qu'il me dit : "Il y a sur la terrasse du château
des tuyaux de sortie d'aération de la salle des fêtes qui se trouvent
au-dessous. Le maire, Edouard Chaulet, voudrait ouvrir la terrasse au public
mais ces tuyaux ne sont pas beaux et pourraient même être dangereux.
Alors je lui ai proposé de faire un bâti pour cacher ça et du même coup
y mettre une table d'orientation. Tu pourrais faire le graphisme ?
"

Comme j'avais déjà commencé des travaux dans ce sens afin de connaître
les petits noms de toutes ces merveilleuses collines des Cévennes qui nous
font face, j'ai accepté. J'ai fabriqué à l'aide du programme de 3D "Blender"
un outil pour faire correspondre une grande aiguille au panorama de photos
que j'avais faites avec une carte détaillée en relief que j'avais obtenu très
gentiment de l'agence japonaise de l'espace que je remercie vivement.

Ça a été un très long travail très minutieux, de repèrer tous ces sommets.
Des semaines de soirées de recherche et de vérifications.

LA MÉTHODE

Voici comment j'ai repèré les sommets :
j'ai programmé dans "Blender" un environnement
avec carte détaillée du Géoportail, en haut à droite.
Au-dessous, la carte en relief calculée à partir
des données de l'agence spatiale japonaise,
encore en dessous, mon panorama.
En haut à gauche, des curseurs : un pour orienter
la caméra virtuelle, un autre qui déplace un stylet
virtuel (rouge) en polaire, un autre en éloignement, je
positionne le stylet sur l'emplacement choisi
et la croix rouge indique le lieu sur la carte en haut.


Pour arriver à ce simple programme,
j'ai dû jouer avec pas moins de 700 fichiers énormes,
à faire de multiples conversions. Ceci est sans compter
avec les autres centaines de fichiers qui ont contribué
plus tard directement à l'obtention du graphisme final.
J'ai dû racheter des barrettes mémoires
pour effectuer ces travaux.

Ensuite, la mise en forme du graphisme final qui devait être attractif, simple
et détaillé à la fois. J'ai opté pour faire une carte logarithmique (où les distances
s'amenuisent avec l'éloignement de l'observateur). J'ai ensuite reporté
les noms de villages, les routes principales, les chemins de grande randonnée,
les rivières, calculé les distances, tracé les correspondances entre le panorama
en haut et la carte. J'ai fait des cartes annexes, une géologique et une du massif central
à placer sur les côtés mais qui n'ont pas été retenues. Bref, tout ce travail (et plaisir)
qui a commencé pour moi en mars 2017 est resté dormir une année avant
que le projet ne se concrétise vraiment.
Et comme par miracle, un jour que je parlais de ce projet à mon ami
céramiste et esprit universel Didier Isabel, de Laval St Roman,
il me dit "Tu sais que j'ai fait plusieurs tables d'orientation,
je les fais sur des plaques de lave que je cuis au four
". Dingue, je ne savais pas.
Voilà, il ne manquait plus que l'approbation de la municipalité
et l'affaire fut lancée. Jean-Patrice commanda le bâti au ferronier local
et en deux mois, la chose s'est finalisée.
Le château, vu de la plaine.


La cour du château nommée
"Espace Jean Ferrat" où se
déroulent les festivals de
bonne chanson.
La salle des fêtes est à droite,
la terrasse avec la table au-dessus,
derrière les yucas.


La table finalisée, posée.
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L'article du Midi Libre du lundi 25 juin 2018.


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