PUNAISES PUANTES

TOUT CE QUE J'AI DÉCOUVERT SUR
ET ENDURÉ AVEC CES BESTIOLES :

Totalement inconnues de moi auparavant, elles sont apparues ici (dans le Gard du Nord) en octobre 2021.
Une invasion ! Elles rentraient dans mon bureau principalement, car la porte-fenêtre était ouverte. J'ai vite confectionné une moustiquaire sur cadre pour réduire cette intrusion.
Ça n'a pas changé grand chose, elles rentraient partout, notamment par la cheminée que je ne voulais pas obstruer. Je me suis rendu compte qu'elles ne venaient pas qu'à l'intérieur : les murs extérieurs en étaient couverts, et elles se cachaient rapidement dans les volets quand elles avaient loupé une entrée.
Leur première expression a été leur odeur. Redoutable ! Grâce à la technique que j'ai adoptée, trouvée sur Internet, je me suis bien vite résolu à leur extermination. Âmes sensibles, je ne peux vous convaincre de ma bonne foi en affirmant que je n'aime pas brimer la vie, mais force fut de faire une exception car il en est arrivé quinze mille !!!

LES INFOS GLANÉES SUR L'INTERNÉNETTE :
Elles arrivent d'Asie, se reproduisent ultra rapidement, dévastent des végétaux cultivés partout dans notre occident. Des productions nationales fruitières dans l'Europe centrale sont littéralement anéanties. C'est un fléau. De leur petit nom "Halyomorpha halys" (mais appelées également punaises "asiatiques" ou "diaboliques"), elles n'ont pour prédateur connu qu'une petite guêpe thaïlandaise. Les spécialistes ont bien sûr pensé à importer cette guépette, mais heureusement leur expérience leur a dit que c'était risqué, si ces petites bêtes se mettaient à proliférer plus vite que leurs proies. Leur unique prédateur à ma connaissance, c'est donc moi dans mon quartier. Les voisins les remettent dehors, et la première idée qui leur vient est de revenir aussitôt. Pourquoi affectionnent-elles les maisons ? Pour passer l'hiver au chaud. Ça leur est facile de choisir une planque puisqu'elle voient les infrarouges comme une grande quantité d'animaux.Oh, ça luit, donc c'est plus accueillant qu'ailleurs.

Elles ne sont en aucun cas dangereuses pour nous humains, point vecteurs de maladies, elles ne piquent pas, ne mordent pas, elles sont exclusivement végétariennes et adorent fruits et légumes du jardin. Elles passent donc l'été à bouffer et se reproduire. Elles sont très très prolifiques ! La principale gêne consiste donc en leur odeur nauséabonde. C'est leur moyen de défense, mais j'ai souvent constaté qu'elles puent aussi sans être attaquées.

MES STATS PERSONNELLES :
Octobre 2021 : environ 15.000 (à l'intérieur ! On peut imaginer ce qu'il reste dans les volets ou dans le grenier et ailleurs...).
Septembre 2022 : environ 15.000.
Septembre 2023 : environ 300 (je me suis dit " Ah, c'est la fin de l'invasion").
Septembre 2024 : environ 6000. Merdre !
J'ai constaté qu'elles n'occupent que certaines zones géographiques de choix. Des habitants pas si lointains n'en ont jamais vu. Mais mes voisins immédiats sont envahis comme moi.
Vous vous demanderez bien sûr comment je les compte. Facile, je les noie (voir plus loin) dans un bocal et j'ai compté qu'un bocal plein en contient environ 1100. Il suffit de comptabiliser les bocaux que je vide périodiquement dans le jardin.

MA MÉTHODE D'EXTERMINATION :
Elles sont très faciles à attraper car elles sont très lentes à marcher. Je les prends dorénavant à main nue, entre le pouce et l'index, et je les mets dans mon bocal (à couvercle hermétique, sinon bonjour l'odeur).
Mes doigts puent dans la plupart des cas. Inutile de se laver les mains, quel que soit le savon utilisé, la puanteur reste. Mais elle disparaît progressivement en environ une demi-heure. Dans mon bocal, de l'eau et du liquide-vaisselle.
Une concentration de 10% est nécessaire pour qu'elles se noient le plus vite possible. Ça leur prend quand même deux bonnes minutes. L'odeur est imprimée dans ma mémoire, et souvent je les sens avant de les voir.

Pour l'extérieur, les volets par exemple, où elles pullulent, l'aspirateur, mais noyer le sac ensuite.

Une sur cent environ ne pue pas, mais semble sentir la pâte d'amande. Je me suis dit que peut-être, mais c'est tout gratuit, elles secrètent deux produits, un agréable et un détestable. Et que quand elles sentent la pâte d'amande, c'est qu'elles n'ont pas eu le temps de pulvériser l'autre. Mon bocal est toujours à proximité. Bien sûr, je ne plonge que celles que je vois, très souvent dans les rideaux. Les autres réussissent à se planquer derrière les meubles où elles passent l'hiver tranquilles. Mais une fois la grande invasion terminée (en novembre généralement), ce n'est pas fini, car certaines sortent plus tard de leur cachette et font des excursions en petits bombardiers vrombissants. Dès le printemps, on ne les voit plus, elles sont en train de copuler dehors. Et gare aux potagers et fruitiers ! On peut donc ranger le bocal jusqu'à l'automne prochain.
Lors, elles réapparaissent, excellents bulletins météo sur la rigueur de l'hiver qui vient. Comme mentionné précédemment, elles n'ont pas de prédateurs. Pourtant mes "pholques" (frêles araignées de plafond) arrivent à en capturer une ou deux. On ne peut donc pas compter sur elles pour s'en débarasser.


Attention quand on les tient à la main (de chaque côté de leur dure carapace), elles doivent avoir un système pour se dégager mais il est est excessivement lent. On les sent glisser en arrière. Il suffit de raffermir la prise.

Les moustiquaires sont indispensables pour freiner l'invasion, mais elles doivent être absolument étanches, sinon elles arivent à se faufiler.

Diverses autres méthodes sont proposées sur des sites, mais la mienne est gratuite et définitive. Le prix à payer est l'odeur passagère mais bien que ce soit inexorablement infect, on s'habitue... Et puis la culpabilité de faire ces pogroms. J'ai eu honte au début de les regarder se noyer. J'ignore lâchement à présent.

J'en ai fait une chanson.


Lien sur son cycle de reproduction

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