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Petite tache
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Le bourgeon
Nuisibles
Cabaneland
Equilibre instable
Apeurés
Gilets oranges
A gros flocons
Le regard du condamné
J'aurais voulu
Minou troué
Trouver le trou
Les mariteux
Nuits de sarabande
Le ludion
La trouilloteuse
Confidences sur l'oreiller
J'ai décrêté le coq
Fantochophobie
La porte de Schrödinger
Sous-démiurge




Paroles de la chanson "Cours préparatoire" par Jac PETIT-JEAN-BORET
Ecouter

COURS PRÉPARATOIRE

(Paroles et musique de Jac PETIT-JEAN-BORET)
(Le vendredi 15 juillet 2022 à 15h04, à Barjac)

Ma grand-mère, une redoutable institutrice
Désirant réaliser une lubie, un caprice,
Se mit pour moi à la retraite du corps enseignant
Pour m'apprendre lorsque je n'avais que trois ans
Tout ce qu'elle pouvait pour faire de moi un mutant.

A quatre ans révolus, je pouvais maîtriser
La lecture, l'écriture, de plus je savais compter.
Je pouvais lire l'heure et j'aimais conjuguer
Les verbes de tous groupes, et même les irréguliers.
Elle était fière de moi, surtout de son résultat.

A cinq ans, il était temps d'enfin faire la rentrée
A l'école communale qui était déjà bondée.
Alors ma grand-mère arriva à me faire admettre
Cours préparatoire filles, où je serai le seul mec.
Imaginez ma vie, comme elle aura commencé.

Les garçons eux, étaient dans des salles du vieux lycée.
Les filles étaient par contre dans des préfabriqués.
La maîtresse d'école, Mademoiselle Dérouet,
S'enticha vite de moi, je devins son préféré
Bien que je la corrigeasse quand elle s'était trompée.

Les petites immigrées allaient souvent au piquet.
Elles avaient du retard, donc du mal à s'intégrer.
A treize ans presque femmes, mettre le bonnet d'âne
N'était pas très chouette, ni pour elles ni pour les autres.
Je prenais pitié, à mon âge, déjà bon apôtre.

C'était si différent des cours de grand-Maman
Qui d'ailleurs continua son enseignement,
Car elle m'apprit l'anglais qu'elle possédait,
Ayant été jeune au pair chez les Ecossais.
Ça commençait déjà à me barber.

J'avais un an d'avance quand je rentrai au lycée.
Je le perdis en terminale, je me rebiffai.
A ma grand-mère je suis tout de même reconnaissant
De m'avoir ainsi pris en mains si tôt à trois ans.
Ça m'a ouvert l'esprit et j'apprécie à présent.


Ça, c'est du vrai vécu. En 1955, l'école c'était encore ça !