ABLETTE, LA BANQUIÈRE
(Paroles et musique : Jac PETIT-JEAN-BORET)
(Texte écrit le mardi 27 septembre 2011 à 3h09, àSt Jean-de-M.,
musique le samedi 11août 2017 à 15h04)
L'autre soir, au grand bal, j'ai ferré un gros poisson,
Je n'ai pas eu trop de mal, avec son air polisson,
En dansant, je sentais qu'elle tentait d'évaluer l'épaisseur
de mon mat'las
Et puis qu'elle se posait des questions sur mon compte,
Gros courant d'air du tertiaire.
C'était Ablette la banquière, ne lui prêtez pas d'intention
!
Elle n'en possède guère, sinon d'les investir sans fond,
Elle ne vous montrera fière, pas d'intérêt, mais des
actions !
Moi, tout en donnant le change avec caution,
Je connaissais son espèce et j'inspectais sa caisse,
Un beau cou, plein d'or et plein d'argent,
Ses amortissements un peu découverts, ça m'opérait
un prélèvement,
Je commençais à faire des bons, je sentais venir le virement,
Mon pauvre serpent monétaire était en hausse soudain.
J'étais à son comptoir, crénom qu'elle avait du coffre,
Sa gaine était un scandale, sa dégaine financière,
Je manquais d'assurance, j'n'avais pas d'obligations,
Je ne souhaitais à court terme qu'investir sa position, globalement,
Je lui montrai empressant, un intérêt composé,
Pour ses valeurs refuges et toutes ses liquidités.
C'était Ablette la banquière, ne lui prêtez pas d'intention
!
Elle n'en possède guère, sinon d'les investir sans fond,
Elle ne vous montrera fière, pas d'intérêt, mais des
actions !
J'aurais pu être son stagiaire, mais alors quelle galère,
J'aurais perdu mon salaire, c'eût été une sale affaire,
Je lui parlais avec débit, elle n'm'accorda aucun crédit,
Ma provision étant troublée, il était capital de
lui toucher dépôts,
Mais c'était beaucoup trop taux, pour la cotiser
Elle y fit opposition, moi pauvre sheik sans provision,
Je la traitai de souche de BIC
Elle me jeta un prélèvement automatique,
Et disparut en buvant l'tirbouillon.
Mais tout ça, c'était l'bon temps, mais tout ça c'était
avant,
Dans les banques populaires, y'avait encore des banquières,
Et au bal des vampires, on dansait encore avec
Maintenant les partenaires, les distributeurs automatiques
Les distributeurs de billets pas doux !
Ô Saint Antoine, rendez-nous les banquières !
Navrant !