Musique listes revolte
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Liste des chansons revolte

La question qui tue : Ça va ?
Jouer à la guerre
Coach
Labyrinthe 2024
Reine-claudier
Promotions
Effondrement franchouillard
A loilpé
Feu d'artificiel
Tout faux
A ta guise
Machination
Sous les cèdres
Requin
Obscurantisme
J'accuse
Sens critique
Fausses bonnes raisons
Beach-party
Nuisibles
Je n'aime plus la ville
Complainte du mouton
Goût-gueule et Entube
Diabolique carotte
Envies contradictoires
Des mecs comme nous
Fausses dépenses
Plus de ou plusse de
Individualiste humaniste
Le monde
Prévention
Remords sûr
Gilets oranges
Qui ?
Fantochophobie
Les mariteux
Manipulation
Excuse
La fête
Pauvre maripauvre
Une heure en moins
Misères du monde
Quad erat molestandum
Mes ongles
Ces bijoux
Ponctuez !
Négligence
Le regard du condamné
La goutte d'eau
Centenaire
Apeurés
Déjà tard
Plus d'eau
Prestance affaissée
Econome
Réseaux sociaux
Petit schwarz
J'ai décrêté le coq
Pourquoi ces maisons?
Décharges
Camping-car
Voie sans issue
Dauphin libéré
Orbituri te salutant
Pétard pour la gloire
Scandales
Anormalité
Foule gourre
Goûts changeants
Retraite
Pas vraiment au poil
Désamorçage
Surpopulations
Chanson vécue
Jihad butlerien
Débourrage
Racolage
Pont de Landropoz
Peintureur
Etrangers
Lee Bideau
SOIF !
Excommunication
Virus du pouvoir
Bonnes chansons
Nu au milieu des jets d'eau
Libération
Quatorze juillet
Diplôme
Dangereux obstacles
La vie de château
Bac 68
Évadé
Champ d'Amour
Fête de la futilité
Bonnes intentions
Humeurs
Rien qu'à deux
Remords en baisse
Soleil vert
Pourtant
La vallée
Saisons modernes
Club des trahis
Imperfection
Cher muguet
La colo
Stress
Interdiction de stationner
Voisinage
Pas de regrets
Le don
Téléchargez !
Qui suis-je ?
La jeune mère
Plus tard
La loi
Black et Mortifer
Poulquoi ?
Morale
L'instant damné
Bordé de nouilles
Reptilien
Le bio
Pièges
Quelle chienne !
Secret-défonce
Trop bien
Chère prudence
Con-som-mateur
Elitistes
Santons
Inurbain
Sucre candide
Sans famille
Partie de dés
Télépétoches
Vite à la plage
Panne de secteur
La faute des zautres
Les gros billets
Beau village
Le thermomètre
Campagne
Tatoo
Souriez !
Prolo
Expédients
Monsieur Naturel
Ne comptez pas sur moi
Impatience
La minorité
Le que-long
Les Canadair
Fiesta chez les voisins
Été raté
Trop propre
Le non-dit
Sécurité
Bon sens
Buvons !
On verra demain
Le mensonge
Presqu'île
Des louanges aux artistes
Extrêmes et moyens
Arthur
Lotobomie
Le message
Naturiste
Encâblé ou inondé ?
Carbule
Le revers de la médaille
L'hélicoptère
Le désert
Marcrons
Je croyais
Les faux amis
La maladie du siècle
Un jour
Le pardon
Désolation
Le jeu
Valeurs en hausse
En fer, mais
La pierre
Bizutage
Les grandes dépenses de l'Etat
Je marche
La bonne cible
La normalité
Cages
La diff'
L'onde
Voyageur immobile
Coquelicots
Ma voisine
Ne zappez pas !
Offre et demande
Le roi des sots
Le buzz
P'tite tête
Les mots
Voyageur immobile
Des vacances
Confesse
Mes vanités
Le soleil percera
Généraliste
Arrêtons-nous
Pisse-froid
Monsieur Linky
Ne pas déranger
Francophonie
Fuyons en avant
Merditerranée
Lorsque j'étais un blaireau
Idées saugrenues
Plus le temps
Frais
Canicula
Passéiste
Leurs yeux
Brison rusé
Futur au logis
Vade retro, boulot, libido
E et T
A riblonner
Témoins de vie
Ma bouée
Ralbol
Il aurait pu
Lorsque le rouge est mis
Drogue, drague, fog
Introspection
Ab-surdité
Ça n'm'intéresse guère
Figure
La grande distribution
Mon petit doigt m'a dit
Hors champ
Tubar-tabac
Alpha lambda
La route du plastique
Les bons mots
Les gens qui marchent
Le bon temps
Allo, docteur
Méchants marchands
Tout doit disparaître
La presse
Chef
Quand on pense
L'an 2019
Les mots anodins
Le pain sur la planche
Soixante-huitard
Des lunettes pour le coeur
Chacun pour sa pomme
Le trou de balle du monde
Sous les drapeaux
Dernières excuses
Silence
Des guinguettes partout
Rebelle tranquille
La pierre
Les yeux fermés
Je n'irai plus
Quenelles ordinaires

Paroles de la chanson "Bizutage" par Jac PETIT-JEAN-BORET
Ecouter

BIZUTAGE

(Paroles et musique de Jac PETIT-JEAN-BORET)
(Le jeudi 14 octobre 2021 à 18h30, à Barjac)

Le premier bizuth que j'ai connu,
C'était moi timide et ingénu.
Venant d'un école mixte et privée
Je rentrais en sixième au lycée.
C'était lors mon jour de la rentrée
Rue d'Amsterdam au P'tit Condorcet.
Que des garçons, et plus d'un millier.

Le surgé forma d'abord les classes
En rang par deux, sous le grand préau,
L'ordre alphabétique étant le credo.
Mais pour moi c'était un peu l'angoisse.
Quand on m'appela, je vins me ranger.
Mon voisin dans le rang qui triplait
Etait un pervers surexcité.

Il m'a regardé sournoisement de côté.
Poliment des yeux, je l'ai salué.
Il a commencé par me traiter
De "petite machine à enculer
Les pétards" et il m'a demandé
Si je savais ce que ça signifiait.
D'un rire malsain, il a pétillé,
Et moi j'étais très interloqué.

Dans les salles de classe, je me suis éloigné
De ce triste sire qui m'indisposait.
Mais à la récré il m'a repèré
Et il m'a illico accosté.
Il m'a donné l'ordre, j'ai dû le porter
A travers la cour comme un cavalier,
Puis il a cherché un autre opprimé.

Auparavant, il m'a intimé
De revenir là pour me torturer,
Cinq minutes avant de retourner
En salle de classe après la récré,
Et moi comme un con j'ai éxécuté,
Je l'ai attendu, bien discipliné,
Impressionné par son autorité.
Je ne connaissais pas le mot bizuter.


Il m'a passé les bras écartés
Derrière la balustrade en fer forgé.
Dans le sternum, il m'a enfoncé
Ses poings repliés et les a tournés.
C'était douloureux mais j'ai enduré.
Puis j'ai dû encore le transporter
Sur mes épaules comme un prisonnier.

Il m'a fallu trois jours pour me révolter,
Ne plus accepter d'être torturé.
Cette navrante coutume a p'têt quelque intérêt
Pour nous apprendre à nous rebeller.
Mais il ne faut pas exagérer :
Les pauvres filles qui devaient traverser
Paris en pleine nuit déshabillées
Ont dû être salement traumatisées.

 

 

Absolument véridique jusqu'aux détails même.
Je cafte après plus de soixante ans,
Il s'appelait Pierre Rabès. Je n'ai pas précisé dans la chanson
que je devais l'appeler "Maître". Quel enfoiré !

Je rajoute que c'était aussi mon premier jour de cantine
et difficile et gâté comme je l'étais pour la nourriture,
j'étais très anxieux de me retrouver devant des plats inconnus.
Mon voisin de table Djouder, autre bizuthage plus léger,
Me fit croire que comme dessert, nous aurions du "Sandra".
Lui demandant ce que c'était, il me répondit très sérieux :
"Ben, c'est du sang de rat, avec les poumons". Je le crus, bien sûr,
et je fus largement soulagé de voir apparaître des crèmes au chocolat.