De répit en répit
Droits de l'homme
Léonin
Ma voix
Centrales
J'ai taillé
Fichu printemps
Paroles et actes
Crise post-existentielle
Régrès
Hégémonie
Tour du monde
Grande tristesse
Boulon
Soucoupe flottante
Maturnite
Joli cercle
Princesse, sinon rien
Jongleur de mots
Souvenir anticipé
Galère
Petit miracle
Jogging
Rocher aux fées
Pulsions réprimées
Anticyclone permanent
Quand on a été mal trop longtemps
Et que du poil de la vie on reprend,
On est alors tellement surpris
Qu'on a l'impression d'aller trop bien.
Quand on fut délaissé trop longtemps
Et que soudain la tendresse nous rejoint,
On est alors tellement ahuri
Qu'on a l'impression d'aimer trop bien.
Quand on a perdu l'appétit,
Et que soudainement renaît la faim,
On se gave de plats à l'envi,
On a l'impression de bâfrer trop bien.
Quand on a été chômeur à vie
Et qu'enfin le travail vous a repris,
On est pour lors tellement ébahis
Qu'on a l'impression de trimer trop bien.
Quand on était pris par l'insomnie
Et que le sommeil vous a reconquis,
On est ainsi tellement étourdi
Qu'on a l'impression de pioncer trop bien.
Quand on a perdu toute envie,
Et que d'emblée la source resurgit
On est alors tellement ébaubi
Qu'on a l'impression d'avoir trop d'envies.
Quand on a été trop bien trop longtemps,
Et que la vie vous a bien souri,
On est alors tellement assouvi
Qu'on devient blasé finalement.
No comment.