L'instant damné
Où le condamné,
Après tant d'années,
Voit son printemps dernier...
L'instant tanné
Où son cuir va faner,
Où dans un spasme
Il va s'effondrer.
On a mal pour lui
Et toujours on prie
Pour qu'il soit grâcié
En toute extrêmité.
Il a chèrement payé
L'attente de son décès.
Puisse-t'on pardonner
Le mal qu'il a fait.
Regardez sa femme
Supplier pour son âme.
Voyez ses enfants
En grand déchirement.
Oyez les commères,
Toutes à cancaner,
Toutes à condamner,
A la mort crier.
Heureusement chez nous,
Tout ça est terminé.
Du moins en toute clarté
Car dans le grand secret...
Civilisation
!