Dans mon Tanzerouft, j'ai cru voir un sillage,
A travers les dunes, prêt pour un long voyage.
Je sens mon distille me coller au visage.
Rippant dans le sable, lançons le martelage.
Et la vague de sable prend vers moi le virage.
J'agrippe mes grappins, mon hameçon à la main.
Je suis déjà en sueur, je cours vers le faiseur.
Je n'ai même pas peur, je plante mes écarteurs.
Ma monture bascule et me voilà hissé
Sur son dos trop lisse, je dois bien m'arrimer.
Je dois l'orienter, mais j'en ai l'habitude.
Guidant Shai-Hulud, nous glissons vers le sud.
Dans mon Tanzerouft, chevauchant le grand ver;
Autour les mirages font penser à la mer
Que je ne connais pas, mais j'ai vu des tableaux,
Car sur Arrakis, c'est toujours sec et chaud.
Pas la moindre tempête pointant à l'horizon.
Ce n'est heureusement ni l'heure ni la saison.
Dans un ornithoptère, ce serait bien moins long,
Mais là c'est la croisière à travers le chaudron.
Dune,
Dune, Dune !