Je rêvais, je rêvais, je rêvais, je rêvais...
Tout en marchant, en marchant, en marchant, en marchant.
J'avançais, j'avançais, j'avançais, j'avançais,
Et je peinais, je peinais, je peinais, je peinais.
Devant moi, intangible,
Horizon invisible.
La toute dernière colline,
La plus haute de la ligne.
Apercevoir la mer !
Mon souhait le plus cher.
Toutes les autres collines
M'avaient porté la guigne.
Il n'en restait plus qu'une
Cette gigantesque dune,
Si je m'y hissais,
Je l'apercevrais.
Le chemin tout tracé,
En montant, serpentait.
L'arrivée promettait
La vue tant espérée.
Je rêvais, je rêvais, je rêvais, je rêvais...
Tout en grimpant, en grimpant, en grimpant, en grimpant.
Je montais, je montais, je montais, je montais,
Et je soufflais, je soufflais, je soufflais, je soufflais.
J'avais foi au succès,
Car j'y découvrirais,
Dans un bel air plus clair...
Même les Alpes et la mer.
Je progressais, progressais, progressais, progressais,
Tout en montant, en montant, en montant, en montant.
Fort, je suais, je suais, je suais, je suais,
Et j'espérais, j'espérais, j'espérais, j'espérais.
Quand soudain le chemin
Se fit plus incertain.
Il se rétrécissait,
A peine, je pénétrais
Cette brousse sauvage,
Tous ces buissons-barrages.
De plus, je m'écorchais,
Perdant ma volonté.
J'ai dû m'avouer vaincu,
Et suis redescendu,
Sans pouvoir voir la mer.
Comprenez ma misère.
J'abdiquais, j'abdiquais, j'abdiquais, j'abdiquais,
En lamentant, lamentant, lamentant, lamentant,
Je retournais, retournais, retournais, retournais,
Je ressassais, ressassais, ressassais, ressassais...
Pure
fiction.