Je vous propose un jeu,
Un jeu de pistes si l'on veut...
Partons un peu à la campagne.
Allons, je vous y accompagne.
Voyons de près ces murs faits main
Qui se déroulent jusqu'au lointain.
Dans ce superbe mur de pierre sèche,
Un seul petit moellon s'est descellé.
Le jeu s'installe, le jeu grandit.
Et bientôt d'autres devront tomber.
Les cabanons sont étêtés.
Certaines masures sont condamnées.
Passons un soir au casino
Afin d'observer les ballots.
A la boule ou à la roulette
Ces vices qui font perdre la tête
Dans ce superbe décor surranné,
Pour les faibles et vulnérables esprits.
Le jeu s'installe, le jeu grandit.
Beaucoup ce soir devront tomber
Dans la ruine, partie remise
Rien ne va plus, pas même la chemise.
Poursuivons la balade tout en haut
Dans la gloire et dans la mégalo.
Référons-nous donc à l'Histoire.
Etudions la soif de pouvoir.
Dans ce superbe palais gouvernant,
Le sport est la course des dirigeants.
Le jeu s'installe, le jeu grandit.
Qui tuera l'autre sera gagnant,
Isolé avec ses amis,
Et nous évidemment perdants.
Terminons en en omettant.
Assurément il y en a tant,
Ce parcours du jeu destructif
Par les mots eux mêmes distractifs
Dans ce superbe grand vocabulaire
Et cette étonnante et savante grammaire.
Je veux parler des jeux de mots
De notre langue tire-larigot.
En les permutant trop souvent,
Ça peut énerver les perdants.
Le
dernier couplet me concernerait
que ça ne m'étonnerait pas.