Ah, les crocrocros, les crocrocros, les crocodiles,
Ils sont partis la queue dans la poussière,
Ils sont partis chasser les éléphants, phants, phants, phants.
Pour moi la musique, ça commencé
Dans le ventre de ma mère,
Tout juste avant l'été,
Ces fameux crocodiles et ces éléphants,
Dans ces années d'après-guerre,
Pour éclore en juillet.
Par une chaude après-midi,
Dans une chambre abritée,
J'ai poussé mon premier cri,
Oui, j'ai voulu chanter
Ces fameux crocodiles et ces éléphants.
Pourtant sans guitare, ni sans autre instrument.
Dans mes premières années,
La musique m'a manqué,
Je le sais car là-haut,
Y'avait pas la radio.
Puis un jour un pick-up,
Les aiguilles grattaient,
Sur Mathé Altéry, Tino, Georges Guétary.
Après il y a eu les yéyés (yé-yé-yé-yé),
Mais ce n'était pas ce que je voulais (non-non-non-non).
Cependant, la radio diffusait
D'autres genres qui bien mieux m'envoûtaient.
Du jazz et de la latino, des auteurs
Français qui le niveau élevaient.
Il aura fallu vingt ans
Pour que je découvre vraiment
La musique qui bien m'allait :
Antoine, les Beatles et les Who.
Ainsi que beaucoup d'autres, un peu de tout.
Surtout des groupes anglais, Pink Floyd et Genesis
Magma et Soft Machine, tous les Canterbury.
Et par dessus les autres, Stravinsky.
Un peu plus tard, j'ai commencé à tout écouter !
Et j'ai continué. Ma musique est la musique du monde.
Et toute ma vie durant, de musique, je fus fou.
"Crocos et éléphants" était la chanson que
ma mère me chantait
pendant sa grossesse.