Mon juillet, mon mois à moi.
Mon mois qui préside à des émois.
Les petits matins donnent envie de tôt se lever.
Et de temps en temps, on ne s'est même pas couché.
La langueur perdure tout au long de la journée.
L'air chaud tremble en mirages vrais ou imaginés.
Mon juillet, mon mois doux, doux.
Mon mois avec un ciel sans courroux.
Les vacanciers s'attardent aux terrasses des cafés.
Sur les murs de pierre, les lézards jouent à lézarder.
Tous les martinets ont bien déserté le clocher.
Les cigales dans les pins s'acharnent à nous bercer.
Mon juillet, mon mois sonné.
Mon mois souvenir de nouveau-né.
Dans la chambre, l'après-midi nous conduit à rêver.
La pénombre est si folle derrière les volets tirés.
La fontaine fraîche séduit les pieds fatigués,
Et donne l'irrépressible envie de se baigner.
Mon juillet, mon mois sonneur.
Mon mois que j'honore avec ferveur.
Il y a bien longtemps déjà qu'Orion a détalé,
Et le Scorpion apparaît au sud si étoilé.
On n'voit plus le Lion bien sûr car bientôt on y est,
Les derniers gémeaux sabrent champagne et canapés.
Mon juillet, mon mois sonnant.
Mon anticyclone permanent.
Je suis né
le 26 juillet et jamais il n'a fait mauvais
temps le jour de mon anniversaire.