Ecouter
Imaginons que les sons
Soient comme les photons,
Et qu'ils ne s'atténuent pas
Qu'ils partent dans l'au-delà...
Ce serait cacophonie
Un larsen à l'infini.
Une réverbération
Prolongée à l'horizon.
Aucune vie n'existerait,
Pas d'ouïe pour supporter.
Ou bien nous serions sourds-muets
Avec des sens ignorés.
Ce qui m'attire réprobation,
Ce sont les bruits de canons
Ou un double mur du son
Ou un débile dans son camion...
Le tonnerre ne s'éteignant pas,
Pensez, l'éternel fracas !
Avec rebonds sur l'atmosphère
Un avant-goût de l'enfer.
Mais dans notre monde pour l'instant,
Heureusement distant,
On n'entend pas jusqu'au Kenya
Le tonnerre du Mont Pilat.
Ce qui m'a attiré réflection,
C'est ce débile en camion
Avec la radio à fond,
Dans la nuit, abomination.
Le débile avec son disco,
Ses décibels en écho,
On l'entendrait jusqu'à Moscou.
Mais heureusement pour nous,
Le son diminue, se tamise,
La nuisance s'amenuise,
Et la nuit redevient exquise.
No comment.