Je nageais, je nageais,
Je brassais, je crawlais.
Enfin bref, je voguais
Dans l'aqueuse immensité.
Un drôle de rafiot s'approcha,
Silencieux me frôla.
Une sorte de bouée molle ton sépia,
Je n'en avais jamais vu comme ça.
Dans cette bulle aplatie,
Un gros hublot s'ouvrit,
Avec deux yeux si sexy
Que j'en poussai un cri.
Cette sirène retentit
Au fond de mon esprit.
Sa bouche aux profonds replis
Ressemblait à l'envie.
Vers moi elle se pencha,
A son bord me hissa.
Elle me paralysa,
Dans un filet mural m'attacha.
La soucoupe flottante appareilla
Et fila sur la mer à tout va,
Vers son monde m'emmena,
Prisonnier de l'Aliena.
Là-bas en très grand apparat
Leur Grand Satrape m'écorcha,
Au son des strapons me goûta
Et écoeuré, aussitôt il recracha.
Si indigeste, vite on me ramena
Où m'avait pêché cette manta.
Quand je raconte ça autour de moi,
Personne, personne ne me croit.