On a tous dans l'crâne une p'tite chanson rabâchée
Qu'on a au fil du temps légèrement transformée.
Lorsqu'elle nous revient après bien des années,
On a un peu évolué, on peut l'améliorer.
Et la mémoire s'étonne, et la mémoire fredonne,
Un truc qui fait que dans la caboche on se bidonne.
L'automne arrivé, je r'mets mes chaussettes.
L'hiver par grand froid, s'affalent mes chaussettes.
C'est ainsi tous les ans avec mes chaussettes,
Et mes chaussettes me collent encore au coeur et au corps.
Ça arrive souvent quand on est sous la douche
Ou bien assis à table quand on en a plein la bouche.
A n'importe quelle heure, même parfois tard le soir,
Quand on se glisse dans sa couche et qu'on somnole comme une souche.
Et les neurones entonnent et les neurones transforment,
Donnant un sens nouveau à l'éternelle rengaine.
Prends ta guitoune, campe avec moi,
Tente fort et longtemps, campe avec moi.
Non, n'hésite pas.
A tel point ça remplace les vraies paroles
Qu'on pourrait se tromper en faisant le guignol
Devant une audience qui peut être choquée
Quand les mots qu'on égare ont une saveur salée.
Alors on rétablit comme c'était écrit
Et arrive un moment où on n'sait plus ce qu'on dit.
J'ai mon escalope qui gonfle,
Elle sent fort la purée.
Et elle bave à foison
En présence de l'oignon.
Lors, le poireau peut dégorger
Et donc tout asperger
D'une sauce corsée, trop épicée,
A parfum d'amandier.
De toutes manières, je suis un buveur de bière,
Je suis un buveur de bière.
J'peux rien y faire, je suis un buveur de bière.
La San Miguel, la Heineken,
La bière de garde du Nord,
La Goudale et la Tuborg,
La Hoegaarden, la Jupiler,
Mille et mille et mille millions d'bouteilles de bière..
Mais je suis très
cool, je suis très zen.
Je dis amen à ce que me dicte la Germaine,
Mais attention notre relation finira
Dans la débâcle, les âmes en croix.
Adieu, Germaine, chacun pour soi.
Le
pastiche des pastiches !
Le pire pour moi était de chanter "Bruxelles" de Dick Annegarn.
Très belle chanson que j'aimais.
Mais s'insinuaient toujours dans ma tête
les paroles de mon ami Didier et je me trompais systématiquement :
"Pucelle, ma belle je te rejoins bientôt
Aussitôt que l'envie m'aura pris
Et j'attends que tu réchauffes le lit et puis
Tu me reproches d'avoir un gros braquemart,
Je reconnais, c'est vrai, tous les soirs,
Dans ma tête c'est la fête
Pour mon énorme bête en colère
Qui est toujours en l'air..."