Nous nous regardions bien,
Sans nous entendre enfin.
Nous étreignions nos mains,
Le coeur en débandade.
Oppressés de chagrin,
Changés en marmelade.
Dans ce dernier décor,
Avec nos désaccords.
Nous partagions encore
Ce qui serait bien mort,
Très bientôt, c'est certain,
Chacun sur son chemin.
La première escapade,
Notre première baignade,
Sous le signe de l'aubade,
Amants et camarades.
Nos premières balades
Ne semblaient pas si froides.
Elles nous émeuvent encore,
Car tout ça n'est pas mort,
Mais parlait la raison,
Nous changions de saison.
Dans le brouillard ambiant,
S'éloignait le printemps.
Nous en étions marris,
Femme, mari, désunis.
Mais continuer ainsi
Serait de la folie.
Pourtant nous nous aimions,
Si point ne le disions.
Et la gorge serrée,
Prêts à nous séparer.
De tout et même de rien,
Parlions sur le chemin,
Et ce n'est qu'en rentrant
Que redoubla le vent.
A notre dernière escapade,
Le ciel était gris,
Le temps était maussade.
Toutes ces
chansons sont des chansons à ne pas croire.
Celle-ci est à croire. Et quand je la réécoute, j'ai
les boules.