Bien sûr,
Ton oreille à croquer, timidement,
Ton cou à effleurer, sensuellement,
Ton épaule dénudée, chastement,
Tes tempes à tempérer, de temps en temps.
Tes paupières à baiser,
Tes sourcis à arquer,
Ta gorge à déployer,
Ton front à effronter,
Ton nez à cerner nez-à-nez.
Bien sûr,
Ta langue à alanguir, langoureusement,
Tes pommettes à cueillir, en vrai gourmand,
Ta voix à faire gémir, rauquement,
Ton menton à saillir, impunément.
Tes genous à nouiller,
Tes orteils écartés,
Tes plantes à chatouiller,
Tes chevilles chevillées
Autour de mes pieds prisonniers.
Bien sûr,
Tes aisselles à goûter, en humant,
Tes fesses à papoter, fastement,
Tes cuisses à épuiser, cuisament,
Tes hanches à déhancher, en chantant.
Ta peau à peaufiner,
Tes joues à enflammer,
Ton ventre à inventer,
Tes plis et tes tunnels,
A visiter, à explorer.
Bien sûr,
Tes doigts à effiler, caressant,
Tes bras à embrasser, amoureusement,
Tes poignets à frôler, follement,
Ton dos à dorloter, en massant.
Ta taille à détailler,
Tes reins à éreinter,
Ton buis à effeuiller,
Tes poils à rebrousser,
Ton soyeux duvet à plumer.
Bien sûr, mais je ne veux
De toi rien que tes seins,
Ta bouche, surtout tes yeux !
Ne te moque pas en vain,
Pour moi, il n'y a pas mieux,
C'est mon plaisir divin.
Bien sûr, bien sûr...
Je veux lire sur tes lèvres,
Et vivre en tes pupilles,
Ta bouche qui s'entrouvre,
Tes yeux qui s'écarquillent.
Juste ce lent frisson,
Scintillement profond,
Juste par le jeu de mes mains
Sur tes beaux seins oblongs.
C'est mon plaisir divin,
Et c'est déjà le tien.
Bien
sûr !
Au point de vue harmonies, j'ai fait des choeurs un peu difficiles,
mais ils me plaisent ainsi.