Ecouter
Je vais vous parler de mes petites voisines
Qui vivent dans les branches de la haie de sabines.
J'ai passé du temps à bien les observer,
Ce que je n'avais pas fait par le passé.
Bien que dans l'ensemble de ces enchanteresses,
Je parvienne à distinguer plusieurs espèces,
Dans cette volière qui est à ciel ouvert,
Celles que je vois sont surtout des charbonnières.
Elles inspectent les branches,
Sautent, virevoltent et se penchent.
Elles se posent même à l'envers
Pour dégoter chenilles et vers.
Pas très grégaires,
Elles ne se déplacent pas en troupes,
Car c'est chacune pour soi,
Mais quand même au sein d'un groupe.
Organisées musiciennes,
Car elles se préviennent
Si jamais le faucon s'amène
Et dans le coin traîne.
En été j'aime écouter leur chant flûté,
Toujours très discret du haut de leurs sommets.
Il est difficile de les localiser.
Mais à peine m'importe, si cela me rend gai.
En hiver je les vois durant dans toute la journée,
Car sur mon balcon elles viennent glaner.
Cap sur la mangeoire que je leurs ai installée.
Je leurs mets des graines pour ne pas trop cailler.
C'est là que ces mésanges
Sont de bien mauvais anges.
Elles chassent les autres passereaux,
Même l'armée de moineaux.
Exigeantes, elles ne veulent que du tournesol.
Toutes les autres graines giclent et prennent leur vol,
Car elles trient du bec à une vitesse folle.
Plus rien pour les autres, car tout est pour leur fiole.
Les mésanges du bon dieu sans doute si plaisantes
De leur chatoiement noir, jaune, blanc et pervenche,
Ont sûrement droit au titre de fieffées salopes
Déguisées en attachants kaléidoscopes.
Une courte vidéo vaut-elle mieux qu'une longue chanson ?