Ecouter
Comme toujours dans la vie,
Comme souvent dans le vent,
Ne soufflait que l'ennui,
Qui emportait le temps.
Je fréquentais le moi,
Peu loquace en émois,
Voyant passer des vous,
Certains faisant la roue.
Un jour j'ai croisé le toi,
Mais sans regard pour le moi,
Soudain, je fus ébloui
Et je pressentis
Que si je restais coi,
Je n'aurais que le moi.
Donc je l'ai rattrapée
Et ainsi, attrapée.
Je crois qu'avec le moi, elle a vu le loup,
Ce doit être pourquoi ça créa le nous.
Toujours avec notre nous,
Dans le bois pour voir le loup,
Avec de sublimes émois entre le toi, le moi.
Mais un jour, elle partit sans moi.
Elle revint en cassant du moi.
Elle me scia en me déboisant,
Me laissant tout seul comme avant.
Je crois que dans le bois, elle a vu garou,
Ce doit être pourquoi elle a tué le nous.
Avec son toi, j'avais chaud,
Mais sans, j'ai reconnu l'effroi.
Sans bois, par ons et par vos,
Je recherche un nouveau toi.
Je crois qu'il y a un grand choix d'autres loups,
Afin de rebâtir un nouveau nous,
Pour réengendrer des nouveaux nés.
Que
de doubles sens !
C'est pourquoi je nage avec ravissement dans la langue française.