Ecouter
Lorsque mes pensées effleurent ta peau,
Des idées prennent leurs plus fins pinceaux.
Elles entreprennent d'en faire un tableau.
Un sortilège prend feu aussitôt.
Des motifs fusent dans mon cerveau,
Epousant tes courbes de niveau,
Radiant de tes reins dans tout ton dos,
Encerclant tes seins comme des halos.
Mais puisque je respecte trop ta peau
Pour la coucher, cacher sous mon tableau,
Alors je sculpterai de mes ciseaux,
Ta copie dans le bois, j'ai des billots,
Que je peindrai de mes idéaux,
Comme je les imagine, en réseaux.
Ce sera une copie décalco,
Avec comme cheveux, quelques copeaux.
Je la réchaufferai près du fourneau,
Pour que la vie joue pour moi au gros lot.
Elle s'animera comme un robot,
Mais elle, elle ne dira pas un mot.
Et quand j'aurai terminé bientôt,
Je la coucherai dans mon dodo.
Tu me traiteras de "sale phallo",
Et tu feras la peau à mon tableau.
Et je n'aurai rien à mettre à mon expo.