Ecouter
Je l'ai vu arriver
De ma fenêtre, accoudé,
Dans mon vieux village,
Et j'ai pensé :
Encore un, ce n'est pas sage
Ainsi de s'aventurer
Dans cette rue si serrée,
Mais ils devaient
Savoir ce qu'ils faisaient.
Et ça n'a pas raté,
Il s'est retrouvé bloqué.
Et la conductrice
Ne savait pas comment faire pour reculer,
Et puis son homme a essayé
A son tour de décoincer.
Mais comme par hasard, il n'y est pas arrivé.
Plein de pitié pour les nuls,
Perdus dans leur véhicule,
J'ai déplacé leur engin
Sur la place un peu plus loin
Et je les ai engueulés.
Maudit soit le camping-car,
Ce stupide luxe de tocards,
C'était des belges mais peu importe,
Il ya aussi des franchouillards.
Que le tourisme les emporte.
Je l'avais vu de loin,
De ma voiture au rond-point,
Devant moi sur la route.
Et j'ai pensé :
Encore un, je les redoute.
Il se trainait, pas de doute,
Sur cette voie si serrée.
Et je savais, je ne pourrais le dépasser.
Et ça n'a pas raté,
Obligé de patienter,
Et les scélérats ne savaient pas
Que derrière, je fulminais.
Cinquante bornes pour les doubler
Mais je n'ai pas klaxonné,
Retrouvant la sérénité et j'ai chanté :
Maudits soient les camping-cars
Ce stupide luxe de tocards.
Là, c'étaient bien des franchouillards.
Y'en a marre de voir ces nanards
Qui lambinent dans leur plumard (à roulettes).
Vélidic, mobidic !