Ecouter
Les plantes du jardin
Avaient très soif
Et aussi très faim,
Une horreur !
Après cette chaleur,
Le mal au coeur,
Beaucoup connurent
Leur dernière heure.
Je me suis efforcé de les bien traiter,
De les arroser, de les engraisser,
De biner leur territoire.
J'y suis bien arrivé,
Et pour me remercier,
Elles m'ont couvert de gloires.
Quand je parle de gloires,
C'est pas au singulier
Loin de moi d'être autant méritoire.
Je nomme ainsi les graines
Qu'elles me font porter,
Très fort accrochées,
Pour les disséminer.
Elles collent de leurs picots
A mes fringues, à ma peau,
Un étrange matériau,
Une sorte de velcro.
Je suis tellement glorifié
Qu'il me faut des heures
Pour toutes les décrocher.
Quel labeur !
Si seulement ces gloires
Voulaient bien seules choir !
La gloire au singulier,
J'en ai rien à cirer.
Dommage, je n'ai pas fait de photo de mon pantalon.