Ecouter
Givré, orbitant solitaire,
Autour de ma planète morte et désertée,
Dans le vide interplanétaire de notre Terre,
Où je ne peux retourner.
Je suis seul avec Gaïa en face de moi.
Par le hublot, je la vois. Quel désarroi !
Plus personne, aucune voix ne m'atteindra.
Seul au ciel, pauvre de moi ! Sale embarras.
J'étais en mission pour trois mois,
Serein, lorsque tout s'embrasa sous moi, effroi.
Car dans ma station spatiale, il n'y a que moi.
Comprenez donc mon état.
Ma femme, mes enfants, mes amis,
Et même les animaux occis, anéantis,
Je reste le seul et rare élément de vie.
Ciao, virus et bactéries.
Je suis tellement éloigné, là-haut coincé.
Nul espoir de repeupler notre monde entier.
Je terminerai sous peu, momie astrale,
Par manque de pot-au-feu. Bon débarras !
Je lance ce message en chanson,
Sachant que c'est la déraison,
Puisque personne ne l'écoutera.
Mais déjà, sur Terre c'était comme ça.
Salut, César.