Ecouter
J'ai grandi, élevé par des femmes peu légères.
Eduqué par ma mère, par ma tante et ma grand-mère,
La différence de genre était flagrante,
Mais le vil inceste interdisait que ça me tente.
Mes premiers émois d'adolescent provinrent de dames
Qui jouissaient certainement, en secret, au fond de leur âme
De constater le trouble en moi qu'elles provoquaient
Lorsque charmantes, apétissantes, elles m'aguichaient.
J'ai toujours préféré les dames mûres.
Les jeunes filles de mon âge me paraissaient trop pures.
Les amis de mon âge n'ont d'yeux que pour les jeunettes.
Ce doit être le démon de midi qui tant les fouette.
Moi, chaque fois que j'ai dérogé à mes préférences,
La différence d'âge était dans le mauvais sens.
Car les mûres sont plus juteuses.
Leurs baies sauvages et fières,
Leurs saveurs délicieuses,
Sont protégées par leurs épines buissonnières.
Rythme à neuf temps.