Ecouter
Craspouille est relatif,
A chacun sa limite,
Du rasta à longs tifs
Jusqu'au chauve acolyte.
Même moi, au hasard, moi,
Je le suis et ne le suis pas.
Ça dépend des fois
Et aussi de l'endroit.
Si je me sens craspouique,
Alors fort je m'applique
A tout débarbouiller,
De mes têtes à mon pied.
Quand je décrasse l'aspirateur,
Ça pourrait durer pas mal d'heures.
Avec le balai,
Tous les minous sont défaits.
Si je me sens craspouille,
Pas besoin qu'on m'épouille.
Je douche mes aisselles
En faisant la vaisselle.
De même pour mon vermicelle,
Je l'astique dès que je m'éveille.
Et mon trou de balle
Garde sa fraîcheur baptismale.
Serais-je une fois craspon ?
Dites-le moi pour de bon.
Et je vous plante sur place
Pour vérifier dans la glace.
Je laisse mes bonnes araignées
A tous mes plafonds accrochées.
Elles me débarassent
De toutes les mites qui passent.
Paraîtrais-je encrassé ?
J'irais au lave-auto
Qui sait bien récurer
De ses énormes rouleaux.
Et bien même si on me boude,
Soyez sûrs que je me lave à la soude,
Une solution basique
Au grave problème des tiques.
Sérieuse moralité : la saleté,
On ne note que ça.
Mais quand c'est bien briqué,
On ne s'en aperçoit pas.
Bon exercice que de mêler la déjante au sérieux.