Quand les nuages courent vers le nord,
Fouettés par un autan assez fort,
Nulle trouée dans ce tapis volant
Qui évoque un futur inquiétant.
Sombres gris s'amassent dans l'esprit
Qui peut redouter de fortes pluies.
Le manteau butant sur les reliefs
Ne sait plus où se situe son fief.
Sans se ménager, monte la pression.
Pourtant vu du zénith, c'est une grosse dépression.
Ça remue, là-haut, mais silence au sol.
Bientôt va commencer l'épisode cévenol.
Les rafales déboulent annonçant les gouttes.
Mieux vaut être à l'abri que sur un pont, une route.
Ça y est, ça pète, ce n'est que le début.
Car bientôt la tempête anime le débat.
L'eau s'abat en tous sens, la bourrasque se vente et sévit.
Les éclairs ont une cadence qui frise le délit.
Les flaques naissent, le niveau grimpe dans les lits
Elles se font mares, bientôt étangs, lacs, tsunamis.
Ça va durer des heures, jour et nuit.
Quand s'arrêtera la démence, tout sera détruit.
Il faudra des années pour tout effacer.
Plastiques dans les arbres, frigos dans les champs.
L'épisode cévenol grâce à nous désole.
J'ai
vécu Vaison-la-Romaine en 1992.
Puis à Vers Pont-du-Gard en 2002.