Premier mai, fête du travail !
Muguet en éventail, partout au détail.
Tout un chacun en profite,
Pour se dégager un jour de son orbite.
Les uns pour s'échapper
De leur vies d'esclaves résignés,
De leurs foyers.
Pour aller promener
Se ruiner en brins de muguet,
Au prix où il est.
Les autres pour travailler
Peut-être le seul jour de l'année.
Pour arnaquer, pour aller racketter
Oui, pour rançonner les premiers,
Chantage déguisé,
Car celui qui n'offre pas
Son brin est qualifié bientôt de goujat.
Tout est fait pour faire casquer,
Au lieu d'offrir un beau bouquet de baisers.
Il en est ainsi pour d'autres fêtes
Devenues inutiles depuis trop longtemps,
Mais implantées en nos têtes
Qui nous aliènent indubitablement.
Où est la lutte finale ?
(Il
est revenu) le temps du muguet,
un peu avant le temps des cerises...