On dit qu'où il y a de la gêne,
Il n'y a pas de vrai plaisir.
Aussi qu'où il n'y a pas de gènes,
Il n'y a jamais de vraie vie.
A moins que les pierres n'éprouvent
Des sentiments que leur gangue recouvre.
Nous partageons les mêmes gènes
Avec les fourmis et les chênes.
Les chromosomes en chaîne
Animent la matière.
Mais hélas pas de veine,
Car trop vite ils s'altèrent.
Oui mais, oui mais les pierres
Inertes ainsi que la terre
Servent sans gènes en tant que matière
A toute la vie entière.
Peut-être que dans les airs au gré des vents,
Les nuages sont vivants.
Par leur instinct grégaire, attirés,
Par bandes, ils se regrouperaient .
Et même l'air dont nous nous abreuvons
Est là au fond de nos poumons.
Les molécules y naissent comme dans l'eau
Qui n'a pas d'ADN dans ses gouffres abyssaux.
Et les étoiles, les trous noirs, les galaxies,
Ils se déplaceraient donc sans gènes ?
Entre la gêne et le gène pourtant,
Il n'y a qu'une jambe d'accent.
No
comment.