Etant résolument solitaire,
Je dois souffrir d'une névrose légère.
N'ayant pas grand monde à qui parler,
Sûrement mon envie de dialoguer.
Je me surprends souvent à soliloquer.
Je souligne par des mots tout ce que je fais.
D'ailleurs de moi-même, je souris, je me moque
Dès que je perçois que je soliloque.
Je soliloque, je soliloque, je soliloque !
Est-ce que je débloque ?
Faisant toujours des trucs spécialisés,
J'imagine que j'aimerais les expliquer
A un ami à qui c'est étranger,
Je veux alors tout lui faire piger.
Je me surprends alors à tout préciser
Je commente en détails tout ce que je fais.
Bien que je sache que dans la réalité,
Il n'en aurait sûrement rien à cirer.
Je soliloque, je soliloque, je soliloque !
Est-ce que je débloque ?
Lorsque je suis dehors à jardiner,
Si je vois une fourmi ou une araignée,
Je m'attache aussitôt à lui parler.
Une autre façon de soliloquer.
Je soliloque, je soliloque, je soliloque !
Est-ce que je débloque ?
Car dialoguer avec qui ne comprend pas,
C'est soliloquer donc se parler à soi.
Autrement dit en parlant de soi.
C'est une maladie de solitaire, ma foi.
Je soliloque, je soliloque, je soliloque !
Est-ce que je débloque ?
Serais-je en train de devenir cinoque ?
Faudrait-il m'interner au bloc ?
C'est
exagéré, bien sûr, c'est une chanson.
N'empêche qu'il y a un fond de vérité...