Envie, envie, envie...
Envie de réchauffer sur ma langue le petit corps gelé
De la glace à la fraise en cornet.
Envie, envie, envie...
Envie de cueillir les corolles décolorées des roses fanées
Pour les planter en vase en bouquet.
Envie, envie, envie...
Envie de longtemps marcher sur la grand route, et en plein cagnard
Arriver en ville et boire une bière fraîche au bar.
Envie, envie, envie...
Envie de voir pétiller d'une fille les doux yeux malicieux
D'y répondre d'un regard audacieux.
Envie, envie, envie...
Envie de rentrer du bois et des brindilles bien sèches dans la grande
cheminée
Pour que le feu s'y éclaire et les lèche.
Envie, envie, envie...
Envie de pisser sur l'herbe déjà jaunie tout autour de mon pin
Afin que mon urée lui fasse du bien.
Envie, envie, envie...
Envie de regarder s'envoler la petite pipistrelle
Et de la balustrade les coccinelles.
Envie, envie, envie...
Envie de franchir le ruisseau, les pieds dans l'eau, puis le remonter
Pour boire l'eau de sa source tout là-haut.
Envie, envie, envie...
Envie de suivre des yeux le petit nuage derrière le phare
Jusqu'à ce qu'il s'évanouisse tôt ou tard.
Envie, envie, envie...
Envie d'enfin récolter de bonnes nouvelles, une fois n'est pas la loi
Et de pouvoir m'en réjouir aux éclats.
Envie, envie, envie...
Envie de réécouter le sacre du printemps car je crois qu'il
me manque
Au mieux dirigé par Mikko Frank.
Envie, envie, envie...
Envie de caresser toutes les cordes de ma chère guitare
Afin d'y rechercher des harmonies bizarres.
Tant
qu'on a envie d'avoir des envies, la liste est inépuisable.