Lorsque j'étais minot à Palavas-les-Flots,
Passant par le parc, avec mon air penaud,
Regardant la pétanque sur le vieux boulodrôme.
Tous ces semi-pros qui n'étaient plus des mômes.
Ils se sont concertés, m'ont invité à jouer.
Il leur manquait un joueur.
J'étais là par erreur .
A une équipe attribué,
J'ai pas trop mal pointé.
J'ai voulu tirer.
Sûr, j'allais la manquer.
Et vraiment par hasard, je fis un beau carreau.
Et tout aussitôt, fus proclamé héros.
Héros du carreau, pour moi, c'était trop !
Une destinée qui m'a carotté...
Il me fallut bientôt un habit de héros.
Passant par hasard au "Carreau du Temple",
J'y trouvai une veste, une veste bien ample,
Mon habit de héros, une veste à carreaux.
Je suis devenu bigleux, complètement miro,
Normal quand on est vieux, je porte des carreaux.
Vous m'avez vu sur l'écran, les vitres astiquant.
C'est moi votre ami, le laveur de carreaux.
Héros du carreau. Je brique à gogo.
Fini la pétanque, j'ai trouvé ma planque.
Mais je me tiens à carreau.
Je
n'ai jamais mis les pieds à Palavas du temps où j'étais
minot.
La référence au laveur de carreaux : une pub télé
dans les 70's vantant
un produit miracle présentée par "notre ami, le laveur
de carreaux".