Mes chansons naissent dans ma tête évidemment.
Mon corps, lui, est partout, indifféremment.
Il y a tout de même des lieux privilégiés :
Dans la cuisine en faisant un café
Ou sur la commode où j'ai l'habitude de rouler
Mes clopes, mes refrains et mes couplets.
Tout ça est dans ma cabine spétiale,
Un genre spétial de cabine sans Paulo.
Mais c'est dans ma cabine de chansonaute
Que je les mets en forme, corrige les fautes
N'étant pas instrumentiste probant,
Je les écris en direct sur l'écran.
Je n'ai pas de scaphandre pour me protéger
De l'atmosphère viciée par mes nocives fumées.
Tout ça est dans ma cabine spétiale,
Un genre spétial de cabine sans Paulo.
Une fois sur orbite, je me défonce au clavier
Epris de toutes ces commandes et ces cadrans.
Dans ma chère cabine pleine de boitiers,
De boutons, de fonctions, et de voyants.
Je connais par coeur tous les manuscrits
Expliquant les techniques,
Aussi bien que les lois harmoniques.
Tout ça est dans ma cabine spétiale,
Un genre spétial de cabine sans Paulo.
On me demande souvent pourquoi j'ai deux écrans.
J'ai ma réponse toute prête, invariablement :
Que ce n'est pas du tout la bonne question
A poser à un chansonaute bidon,
Il faudrait demander plutôt pourquoi je n'en ai pas trois.
Pour écrire les paroles d'un côté,
Des autres, la musique à sculpter.
Tout ça est dans ma cabine spétiale,
Un genre spétial de cabine sans Paulo.
Paulo, il a sa propre cabine...
Paulo,
mon très cher ami, peintre et grand voyageur,
a sa cabine à lui. Je lui ai fait un petit objet à mettre sur
sa porte,
mais il ne doit pas l'apprècier, car depuis le temps que je lui ai
fabriqué, il ne l'a pas encore posé. Il faut dire que c'est
une impression,
ma première et dernière impression 3 D.