Je deviens un peu sourd
Mais par chance, je vois bien
Toutes les déliées cambrures
Des collines au loin.
J'aime capturer la nature
Qui me prête des émois.
Et quand je la regarde,
J'aime penser que c'est la dernière fois.
Comme si j'allais m'éteindre
Et prendre ces gravures avec moi.
Pour plus tard dans l'au-delà...
Auquel je ne crois pas !
Mon regard plus acéré
Perçoit alors des détails cachés
Que j'aurais sinon négligés.
Merveilles que j'aurais ignorées.
Belle façon de voir pour mieux s'attendrir.
Et toujours s'imprégner de ce qu'on aime chérir.
Pour une ultime fois, plus comme une aventure.
Et qui sait pour renaître, avoir une relecture.
Puisque je suis moi-même partie de la nature,
Moi aussi je me mire sans autres enluminures.
Ainsi mes fines perceptions
Seront reliées comme dans une brochure
Dans mes très virtuelles sacoches que j'emmènerais dans
le futur.
Vers où, je ne sais pas.
Je savoure ces vues,
Attention soutenue.
Dégustant chaque feuille
Qui rentre dans mon oeil.
Mais ça change ma vie,
Qui acquiert en ce sens bien plus de prix.
Je voudrais partager
Ici-bas avec vous ces attraits.
Le plus intéressant, avec tous ces regards,
Il est certain qu'un beau jour, ce sera le vrai dernier.
Un ultime constat,
Mais je ne le saurai pas.
J'aurais
aimé appeler cette chanson
"Autre façon de regarder la nature", mais le titre
trop long n'aurait pas tenu dans la liste.