Ulysse allait à la plage
Pour rêver de voyages,
Très, très loin.
C'était inimaginable.
Il n'aimait pas le sable,
Trop collant.
Aldebert au moyen-âge
N'allait pas à la plage,
Trop, trop loin.
Rarement, une fois l'an
Il voulait se laver,
Trop collant.
Il y avait la rivière
Pour sa toilette sommaire.
On n'aimait pas la mer
En ce temps plus austère.
Puis les grandes vacances annuelles
Ont changé les rituels,
Trop, trop bien !
Les plages devinrent bondées.
Vite un carré de sable pour bronzer.
Car il n'y a qu'à la plage
Que l'on peut se tanner,
On le sait.
Il n'y a pas à en rougir,
La grève est générale
En été.
Oui, depuis que la plage
Est salement polluée,
Il faut sabler péage
Pour pouvoir s'y vautrer.
Le sable ne colle plus.
C'est au tour du plastique,
Du goudron élastique
Qui adhèrent comme la glu.
Vite à notre décharge,
Allons tous à la plage.
Vamos a la playa.
Je
dénonce ici seulement les plages hyper-touristiques et hyprabondées.
Car il n'y a pas plus fervent de la plage bien sableuse que moi.
Mais une plage peu fréquentée, où je me place le plus
loin possible
de tout zhumain ! Et j'adore y dessiner !!!