"Tua culpa, tua culpa, tua maxima culpa !"
C'est toujours la faute des autres.
Ils ont bon dos.
Des dos bons à recevoir la bastonnade
Au moins de nos subjectives algarrades.
Nous faisons tout bien, évidemment !
C'est là le bon droit de notre raisonnement.
C'est un fieffé mensonge, une vile avanie,
Que l'on ressasse souvent, par ces zautres trahi.
Notre petite liturgie proclame :
"Tua culpa, tua culpa, tua maxima culpa !"
A la fin on y croit, dur comme fer. On pourrait le jurer.
Pas question de se remettre en question,
Sincèrement persuadé
De notre juste véracité, pourtant erronée .
De par notre conviction.
On a toujours raison, nom de nom !
Mais peut-être bien que ce n'est pas tout-à-fait
L'avis des dits zautres dont c'était pas la faute.
Donc un peu d'empathie est sûrement nécessaire
Pour enfin apaiser ce long état de guerre.
Notre propre code civil réclame :
"Tua culpa, tua culpa, tua maxima culpa !"
Mais peut-être que l'hynose, si l'on ose, dévoilera un jour
Que notre croyance était bien dévoyée.
Peut-être que peut-être, mais tout cela n'est pas sûr,
Le mensonge bien construit en dur.
De par notre névrose,
On a toujours raison, nom de nom !
Il suffirait d'un autoblâme :
"Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa".
On dira que c'est de la vile culpabilisation,
Mais pas envers les zautres.
A qui c'est pas la faute.
Si la faute n'existait pas, il ne faudrait pas l'inventer....