Un groupuscule rebelle
A l'entrée du tunnel
M'arrêta sur la route.
Bloqué là, pas de doute.
Ils voulaient que je signe
Pour repartir tranquille.
Je ne savais pas pourquoi
Ils me menaçaient comme ça.
Car j'ignorais ma foi,
Ce qu'ils contestaient là.
Il faisaient du tapage,
Mais pourquoi ce chantage ?
Alors j'ai expliqué :
"Moi, vous savez, je suis un vieil idéaliste.
Je crois que vous êtes une jeune syndicaliste.
Je n'ai jamais adhéré à aucun parti
Ni encore milité de toute ma vie.
Je suis très rétif,
Un vieux con humaniste".
Elle m'a répondu :"Va te faire mettre"!
Et j'ai rétorqué "Ni dieu ni maître".
Il maltraitait son chien.
C'était mon nouveau voisin.
Toujours enfermé,
La pauvre bête aboyait
Car battu il souffrait,
Ou trop seul, s'ennuyait.
Hier, j'ai croisé ce bourreau
Je l'ai abordé, il m'a pris de haut.
Avant de lui déclamer ses quatre vérités,
Car il me répugnait,
Je me suis présenté :
"Etant désabusé,
Moi, vous savez, je suis un vieil idéaliste.
Je pense que vous êtes un vieil esclavagiste.
L'amour résout mieux que toutes les contraintes.
Encore faut-il avoir un coeur,
Un coeur qui tinte, pas un coeur qui esquinte".
Il m'a répondu :"Va te faire mettre !
Si mon chien mal me traite, c'est lui mon maître.
C'est lui qui me bat et moi j'aboye". Ouah, ouah !
Zibar...