La courbe, vois-tu, est forme essentielle.
Le carré pointu est un péché mortel.
La courbe, cette ligne brisée à l'infini,
Le carré aigu lui n'est qu'un gagne petit.
Si tu n'étais qu'angles,
Piquante ma douleur.
Comme si tu m'étrangles
Mais ta courbe est douceur.
Foin de la quadrature.
Cap sur la courbure.
Si elle est élastique,
Voguons acrobatiques.
Pour la dériver
Vers la félicité,
Qu'aucun relief ne freine
Ses tangentes porcelaine.
Pour pouvoir intégrer
Surfaces et aires cintrées,
Volumes et épaisseurs,
Plasticités, largeurs.
Cambrure infinitésimale,
Variable transcendentale.
Vecteur ferment de sa racine,
Ecorce partielle sublime.
Muqueuses ou épidermes,
Ovules ou bien spermes
Suivent ces longs trajets,
Itinéraires curvés.
Suivons la courbe qui serpente
Tout autour de tes os.
Aimons la nature ambiente
Qui nous a faits si beaux.
Courbure de l'espace-temps
Qui toujours va de l'avant,
Jamais droit heureusement.
La droite n'existe pas.
Et
en politique, si la droite n'existait pas ?