Depuis des années, bien vissé,
Il a bien changé, pris du métier,
M'a bien protégé, bien aidé,
Toujours ombragé en été.
Autour de mon canotier, étranger,
Il y a le monde entier, dérangé.
Le voyant passer, amusé,
Comme interloqué, étonné.
De chaque côté, attachés,
Des rubans bien serrés, essoufflés,
Contrastent la paille, vaille que vaille,
Herbe sur broussaille, air canaille.
Devant mon canotier, épinglé,
Pourtant très stylisé, retroussé,
Un drôle de papillon, tourbillon,
Qui vibre au moindre son, écusson.
Derrière mon canotier, long sentier,
Il y a tout un passé, étiré,
Mais déjà oublié, révoqué.
Faut pas se retourner, volonté.
Sous mon canotier, empaillé,
Qui n'est pas de côté, bien coiffé,
Se mêlent des pensées, éthérées,
Qui ne sont pas fanées, décédées.
Par mon canotier, présenté
Je traverse l'été, va-nu-pieds.
Depuis
2002, mon canotier, le treizième du nom
Ne m'a pas quitté...en été !