Quand j'étais ado, je n'aidais pas mes parents.
Pour le ménage, la lessive, la vaisselle,
Je ne montrais aucun empressement.
Et je trouvais ma vie si belle.
Et puis je suis parti,
Et bien m'en a pris.
Et livré à moi-même,
Je changeai le thème.
Et comme dans le fond,
Je suis grand paresseux,
Je me suis organisé
Afin de vivre mieux.
Au lieu de laisser
Ces tâches traîner,
J'ai très bien compris
Que plus vite c'était fini,
Plus j'avais de temps
Pour mes autres engagements.
Et ainsi la vaisselle
Est devenue ascèse,
Pour bien réfléchir,
L'esprit plus à l'aise.
Souvent devant l'évier,
Me surgit une idée,
Et avec le torchon,
Arrivent des chansons.
Oui, pendant que j'astique,
Me pleuvent des musiques,
Lorsqu'acharné, je rince,
Mes pensées se décoincent.
Pour autant, ne croyez pas
Que je néglige les plats,
Les verres et les fourchettes,
Pour ça, j'ai toute ma tête.
Oui, j'aime la vaisselle.
Oui, j'aime la vaisselle.
J'adore la fée Vaisselle.
Profession
de foi pour ma fée.