Je suis dans l'hélicoptère,
A présent plus solitaire,
Ils m'emmènent à l'hôpital
Pour découvrir où j'ai mal.
Le vrombissement des pales
Me pénètre jusqu'à la moëlle.
Je pourrais bien succomber
Avant d'être examiné.
J'ai des tuyaux plein les trous.
Ils me gênent, ça me rend fou.
Cette ambiance me gangrène.
Pour l'instant, ils me promènent.
Nous franchissons des collines
Sans avoir mis la sourdine.
Nous gâchons du kérosène,
Ça me donne la migraine.
J'imagine mes voisins,
Qui m'ont trouvé ce matin,
Devant chez moi évanoui,
Et qui m'ont cru bien fini.
Ils ont prévenu les secours,
Qui n'sont venus qu'en fin de jour.
Toute la journée à attendre
Qu'ils arrivent pour me prendre.
Et au moins une heure, ma foi,
Pour me porter de chez moi
Jusque dans ce machin-là.
J'aurais pu crever vingt fois.
Je regrette le médecin
De campagne qui était si bien,
Qui venait pour un jambon,
Et c'était aux p'tits oignons.
Tous ces gallons de benzine
Pour faire tourner cette turbine !
Et c'est bien plus lent qu'avant,
Sans compter tout ce boucan.
Un
esprit particulièrement rotors...