Pas question de revue spécialisée,
Ni pour certains la façon de prendre leur pied,
Je ne parle que de cette belle gent ailée.
Qui traque des guêpes ou bien des scarabées.
Difficile d'en parler au singulier.
Puisque toujours en bandes, ils sillonnent l'été.
On les voit de mai à août dans le midi
Où ils séjournent afin d'y creuser leurs nids.
Je les entendais sur mon île de Méditerranée,
Au printemps lorsqu'ils transitaient et y faisaient relais.
Leur chant flûté me parvenait vers la fin de l'été,
Ou plus tôt lorsqu'ils repassaient avec leurs nouveaux-nés.
La première fois que là-bas je les vis,
Du plus haut de ma falaise qu'ils longeaient
Par chance sous moi, en large bande, ils volaient
Car leur bariolage de dessus m'a ravi.
Bleu, jaune, rouge, presque les couleurs primaires,
Vraiment leur plumage est des plus spectaculaires.
C'est un chatoyement très extraordinaire.
Tant d'oiseaux sont ternes que ceux-ci ne peuvent que plaire.
Lorsque je suis revenu dans le midi de la France,
Plus précisément au nord de la Haute Provence
Je les ai trouvés, traqués, et bien observés.
Je les ai dénichés partout où ils créchaient.
Ils nichent dans les falaises des coudes des rivières,
Où ils creusent des galeries profondes dans la terre.
C'est leur maison et aussi leur maternité
Qu'ils construites à l'aide de leur bec acéré.
De là, ils partent comme une escadrille,
Insecte dans le bec, reviennent en s'attendant.
Il faut que tout le monde soit là avant d'aller
Chacun chez soi dans son trou nourrir les enfants.
Ils chantent en volant.
Ils planent en s'attendant.
On les entend de très loin,
Au couchant ou le matin.
Puis ils repartiront vers des cieux plus cléments
Pour passer l'hiver et la moitié du printemps.
Les guêpiers sont sûrement mes oiseaux préférés,
Même s'ils avalent aussi nos abeilles bien aimées.
Allez
voir mon film "L'amour
(vénal) chez les guêpiers".