Depuis les temps anciens, rien ne va plus très bien.
Et toujours ça empire, comme un train-train sans fin.
Et plus nous apprenons, plus les choses se compliquent.
Ce n'est sûrement pas dû qu'aux acteurs politiques.
Nous sommes assurément dans une mauvaise posture,
Ou peut-être bien pire, une belle imposture.
Fuyant l'enfer certain,
J'avance sur le chemin.
J'arrive toujours au même point
Devant cet embranchement.
A gauche, la folle Erosine,
A droite, sa vieille copine,
La belle Thanatosette
Qui elle est toujours prête.
Erosine est amour.
Elle joue souvent des tours.
Erosine a deux bras
Pour t'enchaîner, crois-la.
C'est le défi poli,
Le plus flagrant des lits.
Quant à Thanatosette,
Déguisée en squelette,
Cette vermine a mille bras
Pour t'emmener, je crois,
Quand tu ne t'y attends pas
Vers le grand au-delà.
Mon chemin serait-t'il sublime s'il me ramène à Erosine,
L'autoroute vers Thanette sera-t'elle encore encombrette ?
Mais moi, ces deux chemins ne me suffisent en rien,
Et j'en cherche un troisième, où je me sentirais bien.
Mais plus nous en avons, et plus nous en voulons.
Nous croyons que c'est mieux, seulement parce qu'on est vieux.
Vieux de désirs comblés, conso à satiété.
Mais le plus on se comble, et le plus on se vide.
On se vide d'amour,
On se vide même de mort.
Donc le vide ou la vie ? Le choix est défini...
Est-ce bien un défi ou alors un déni ?
Alors
comment se nommera ce troisième chemin ?.