Je ne comprends pas pourquoi mon oncle me racole,
Je ne comprends pas pourquoi j'aime cette gaudriole,
Ce ne sont pas les gènes de mon père.
Ce ne sont pas les goûts de ma mère.
Si mon oncle de mes seins se pique,
Pourquoi est-ce systématique ?
C'est peut-être une allusion gastronomique.
Moi j'aime pas les hic, non, j'aime pas les hic.
Ce qui l'met à l'aise, c'est la bouillabaise,
Alors j'improvaise, à la marseillaise,
Je n'ai jamais appris la recette.
Je me sers de ma moulinette.
Je l'adapte aussi au tonton.
Le touillant de la même façon.
Ma tata a des sales frissons quand elle me fait la leçon,
Elle me dit que les petits poumons, c'est juste comme les biberons.
Que ce n'est pas une collation à déguster pour les tontons.
Elle me répète à foison que c'est pour gaver les
nourissons.
Je dois dire que tout cela m'affolle.
Pourquoi est-ce systématique ?
C'est peut-être la faute à la génétique.
Moi j'aime pas les hic, non, j'aime pas les hic.
Je comprends mieux pourquoi mon oncle m'aime folle,
Je comprends mieux maintenant sa tension subite,
C'est pas les gènes de mon grand père.
C'est p't-être les seins de ma grand mère.
Si Tonton constamment me tétonne,
Pourquoi est-ce phallocratique ?
C'est peut-être alors que c'est atavique.
Moi j'aime pas les hic, mais j'aime bien la nique.
Ce qui me pistouille, c'est la ratachtouille.
Alors vite fait bien fait, moi je m'agenouille.
Puis je lui réchauffe sa nouillette
A l'aide de ma chaude mouillette.
A la mode façon mironton.
Le cuisant de la même façon.
Ma tata encore s'agite à me conter le dicton,
Que c'est dans les jeunes marmites,
Qu'on fait les meilleurs mirontons,
Que ce velouté parfois s'habite,
Mais c'est réservé à mon tonton.
Ce que je n'aime pas, c'est la débrandade
Au lait, sel et morue. C'est comme une brimade.
Quand mon tonton perd la patate.
Mes seins sont des piments adéquats.
Le
summum de la bêtise.