Y'a pas si longtemps, encore au siècle dernier,
Souvent la moralité atteignait de beaux sommets.
Ça touchait au comble de la stupidité,
On élevait au fond des écoles privées
Les jeunes filles et les jeunes garçons de même
Dans une sévérité exagérée à
l'extrême.
Les punitions consistaient en châtiments
Disproportionnés, corporels plutôt cuisants.
La toilette intime, que ce soit pour les garçons
Et même pour les filles se faisait tout habillé.
La lettre Q, quand on lisait l'alphabet,
Etait proscrite, oui, il fallait dire "Que-long".
Que long !
Pendant ce temps, dans les jardins du couvent,
On enterrait en secret les nouveaux-nés.
Car les bourgeoises pieuses qui avaient fauté
Y convergeaient pour un p'tit avortement.
Ces institutions ont-elles toutes disparu ?
Ces punitions sont-elles encore répandues ?
On se le demande en voyant les processions
De jeunesses dorées alignées en bataillons.
Chaque religion élabore ses baillons
Pour que ses enfants obéissent aveuglément
Et continuent à suivre la tradition,
A la préserver et bien sûr à l'appliquer.
C'est là que mène le Que-long.
C'est là que mène le Que-long.
En y réfléchissant, ce n'était peut-être pas une
si bonne
idée, ça ressemblait un peu à "Queue longue"
!
De toutes façons, à traiter à coups de satons dans le
que-long...