Il s'agit d'une nouvelle prostitution,
Bien mieux protégée par les institutions.
Racolage sur le téléphone public,
Promu par les plus hautes instances cyniques :
"Allo, c'est bien toi, Monsieur Macheprot,
Tu viens, dis, mon coco ?
J'vais te faire le coup d'la pompe
(à chaleur) à un Euro".
Et si Macheprot n'est pas le parfait ayant-droit,
Ça raccroche aussitôt, on te prend pour un ballot.
Les michetonnes et les michetons
Sont groupés dans un boxon,
Fliqués par des macaillons,
Tout dévoués aux gros patrons.
Il faut prendre les appels,
A la suite, en ribambelle.
Être rapide, à peine poli,
Car le temps ne fait pas crédit.
Celles et ceux qui ne trouvent que ça comme emploi
Sont de modernes esclaves et n'ont pas de droits.
Ils seront remplacés au moindre faux pas,
Ou juste s'ils sont trop mous ou trop sympas.
C'est un sale business,
Voilà pourquoi on nous dérange tout l'temps.
Ils achètent nos données aux réseaux d'état
les plus grands,
Qui nous pompent du fric
Ainsi deux fois et nous niquent.
Bien sûr ce genre de pratiques
Rapportent des tas de briques.
C'est pas par philanthropie,
Ou souci écologique,
Mais plutôt comme par magie,
Juste que ça ramène du fric.
L'EDF va être contente,
Elle aura plus de demande.
Les pétroliers, c'est fini,
Ça change juste de crèmerie.
Il s'agit d'une nouvelle prostitution,
Trop bien contrôlée par les institutions.
Jusqu'à
10 coups de fil par jour depuis trois ans,
et la moitié sans interlocuteur à faire marcher.