Quand j'étais petit, je jouais avec ma mère à cache-couche,
cache-couche.
Comme à cache-tampon, mais c'est dur de cacher des couches, des
couches.
C'est bien plus facile de cacher un aubé dans son sac, son sac.
Vu à la télé, discret et même au catalogue
de la fiac, la fiac.
Et puis j'ai grandi, je jouais avec les filles à lèche-touche,
lèche-touche.
Comme à touche-nichon, mais c'est dur de lècher sous la
douche, sous la douche.
C'est bien plus facile de loucher de près sur sa minouche, sa minouche.
Vu chez le curé, dans la sacristie qui rebouche Sainte Nitouche,
Sainte Nitouche.
Dix ans ont suivi, je jouais avec ma femme à cache-souche, cache-souche.
Comme à cache-chéquier, mais c'est dur de cacher ses souches,
ses souches.
C'est bien plus aisé de planquer ses cartouches sous sa couche,
sous sa couche.
Vu chez le banquier, avec des billets dans la ruelle, ça c'est
louche, ça c'est louche.
Je fête quatre-vingt dix, je joue avec moi-même à touche-touche,
touche-touche.
Comme à touche à tout, mais c'est dur de trousser qui s'effarouche,
se recouche.
C'est plus difficile que d'chausser mes babouches sous la couche, sous
la couche.
Vu chez l'babouchier, avec ses combines compliquées de manouche,
farouche.
Un jour je s'rai ci-gît, j'jouerai avec les vers à cache-mouche,
tue-mouche.
Et couche-cache, alors ?