Non, je n'irai plus à la ville,
Ni sur les lieux de ma naissance.
Je n'm'y sentirais plus tranquille,
Je n'y ai plus trop d'accointances.
Non, je n'irai plus à la mer
Bien que cela me soit amer.
Je n'reverrai jamais la plage.
Je resterai à l'ermitage.
Je n'irai même plus sur mon île,
Pourtant mon meilleur domicile.
Je n'irai plus à ce jardin.
Je n'y retourn'ai plus en vain.
Je crois que ça ne m'ferait plus d'bien.
Non, je n'irai plus au marché
Où tout y est trop frelaté.
Je n'irai plus voir la télé,
Où les nouvelles sont falsifiées .
Non, je n'irai plus à confesse
Même si c'est pour y parler d'fesses.
Je n'irai non plus à la messe
Sauf si c'est dit par une prêtresse.
Je n'irai plus à l'aventure,
Je n'prendrai plus mon baluchon,
Ni dans les bals ni la nature,
Ni dans les bois ni les nichons,
C'est c'que me dicte la raison.
Je n'irai plus que dans mes rêves
Car c'est ici que tout s'allège.
Car c'est ici que tout s'achève.
Et c'est ici que tout commence.
Casanier, je vous dis !